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Tout sur le Québec

18 mars 2008

Pain au Levain

Il m'aura fallu près de 2 ans pour finalement trouver la recette idéale pour faire un pain de campagne à la française vraiment alvéolé digne des meilleures boulangeries de ma terre natale.

La méthode est simple et à toute épreuve. Le secret pour obtenir des belles alvéoles irrégulières est l'utilisation de levain et non de levure chimique ou de boulangerie.

Etape 1 : fabrication du levain

Pour fabriquer un bon levain il faut utiliser une bonne farine. Pour ma part, j'utilise une farine de blé entier moulue à l'ancienne dans une meunerie artisanale qui fait pousser naturellement son blé sans aucun ajout ou engrais.

levain

La conception du levain est vraiment simple. En fait, il suffit juste de mélanger de l'eau et de la farine en quantités égales pendant plusieurs jours. Pour faciliter le démarrage, le premier jour je mets une cuillère de miel d'un producteur local.

  • Jour 1 : mélanger à l'aide d'une cuillère en bois 30 g d'eau et 30 g de farine complète avec une petite cuillère de miel
  • Jour 2 : ajouter et mélanger 30 g d'eau puis 30 g de farine complète
  • Jour 3 : ajouter et mélanger 100 g d'eau puis 100 g de farine complète (des bulles devraient commencer à apparaitre)
  • Jour 4 : idem que précédement (le levain devrait devenir très actif, énormément de bulles apparaissent après 1 ou 2 heures)

On répète l'opération jusqu'à obtenir la quantité de levain nécessaire pour la confection du pain.

Lorsqu'une couche d'eau se forme à la surface du levain, cela signifie qu'il a besoin d'un rafraîchissement (il a faim: lui ajouter de l'eau et de la farine).

La veille de la conception du pain, faire un rafraîchie du levain pour que ce dernier soit bien actif

Etape 2 : fabrication du pain

Ingrédients :

  • 600 g de levain
  • 1,7 kg de farine (type 55)
  • 1,2 kg d'eau tiède
  • 35 g de sel par litre d'eau
  • 5 g de levure de boulangerie fraîche

petrinweb1Pétrissage : mettre le levain dans le bol du robot et débuter le mélange sur la vitesse minimum. Ajouter l'eau, le levure boulangère puis la farine et laisser pétrir pendant pendant 5 minutes. Mettre à la vitesse maximum pendant 15 minutes. On ajoute le sel 5 minutes avant la fin. Il ne faut pas que la pâte colle à la paroi du bol, ajouter un peu de farine si nécessaire.

petrinweb2Pendant ce temps, faire préchauffer le four à 250°C dans lequel on aura pris soin d'y déposer un bol d'eau. Cela permet de saturer l'air du four en eau et d'obtenir une cuisine plus chaude pour faciliter la fermentation.

Repos : 10 minutes dans le bol

Transfert : placer le pétrin sur un plan de travail fariné. la boule devrait tomber tranquillement et ne pas attacher au bol.

Détente : laisser le pétrin reposer pendant 10 à 15 minutes

Boulage : faire deux rabats et laisser reposer 10 minutes après chaque rabat

Transfert de la pâte dans un panier ou un bol : prendre un grand bol en inox tapissé d'un torchon que l'on fait tenir avec une corde de cuisine. Fariner le trochon puis y déposer la pâte.

Fermentation : laisser la pâte reposer pendant environ 1h30. Elle doit doubler de taille.

Cuisson : transfèrer la pâte sur le plan de travail puis couper en 6 morceaux. Il faut les enfourner de suite pendant 20 à 25 minutes.

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10 décembre 2007

Conseils pour réussir son intégration au Québec

rubon3Cet article s’adresse principalement aux Français qui arrivent trop souvent au Québec avec des idées préconçues et finalement retournent en France après 2 ans.

Mon premier conseil est que les Français doivent comprendre qu’ils sont des immigrés au Québec et que personne ne les attend pour venir sauver le Québec. La vie est bien différente même s’il existe des similitudes avec la France, tout n’est pas toujours rose comme dans toutes sociétés.

La société québécoise

Il est important de connaître la société dans laquelle on souhaite venir s’installer afin d’éviter les surprises. La réunion d’information de la Délégation Générale du Québec ne suffit pas. Pour ce faire, je vous conseille de lire quelques ouvrages sur son histoire1, sa politique étrangère2 et son questionnement face à la langue française3. Il existe une librairie à Paris qui est exclusivement  dédiée au Québec4 (histoire, roman, poésie, politique, nature, voyage…).

Ensuite, la production cinématographique est très riche et active au Québec. C’est souvent une bonne source d’information pour connaître les nouvelles interrogations d’une société. Par exemple, Camping Sauvage, Ma fille mon ange, Bon cop Bad cop, 1870, nez rouge, les Invasions barbares, la Grande Séduction… ces films permettront d’avoir un aperçu de la nouvelle réalité québécoise et de ses interrogations.

Finalement, rien ne peut remplacer le contact humain. En France, l’association France-Québec5 est une référence. Elle vous permettra de rencontrer soit des québécois installés en France depuis longtemps, des étudiants en stage ou des français qui ont vécu l’expérience québécoise. Au Québec, Accueil Français de Québec (AFQ)6 est une association qui a pour objectif de renseigner et diriger les nouveaux candidats à l’immigration, elle pourra vous donner beaucoup d’information et surtout faire tomber les mythes.

Système social québécois

Le système québécois se situe à mon avis entre le système social français et le système capitaliste étatsunien.

Les soins de santé sont gratuits (sauf pour les lunettes et les dents) et les Français peuvent en bénéficier immédiatement en demandant la « carte soleil ». Les médicaments sont généralement couverts à 80% avec une bonne assurance (publique ou privée). Le seul problème est la pénurie de médecin ce qui peut poser un souci pour avoir un médecin de famille (obligatoire pour pouvoir consulter des médecins spécialistes) en titre. Il n’est pas rare d’être refusé lorsque l’on se pointe à des journées sans rendez-vous car la clinique ne prend plus de nouveaux clients. Les hôpitaux sont débordés, on peut attendre plusieurs heures avant d’être pris en charge. Les pharmacies de garde n’existent à ma connaissance.

Le Québec dispose aussi d’un organisme d’accompagnement pour le retour à l’emploi : Emploi-Québec. Il est possible d’avoir 70% de son salaire pendant 6 mois avec un salaire annuel brut maximal de 55 000$. Pour avoir le droit aux indemnités, il faut avoir cotisé pendant 6 mois donc on oublie en arrivant sur place. Néanmoins, pour faciliter l’employabilité des nouveaux arrivants, il est possible dans certains cas de faire exonérer son premier employeur des charges sociales pendant un an. Pour les étudiants possédant un doctorat, il est possible d’être exonéré d’impôts provinciaux pendant 5 ans (100% les 2ières années, 75% la 3ième, 50% la 4ième et 25% la 5ième). Pour les gens qui se retrouvent sans revenu il existe le Bien-Être Social (BS) qui est l’équivalent du RMI.

Il existe plusieurs professions qui sont régies par des Ordres Professionnelles qui sont les seules à donner un permis de travail ou non. Il est IMPORTANT de se renseigner avant de venir et surtout de savoir comment les reconnaissances se font. Si on fait la demande à son arrivée on peut attendre entre 6 et 12 mois pour obtenir ce permisCELA SIGNIFIE QU’ON NE PEUT PAS TRAVAILLER DANS CE LAPSE DE TEMPS DANS CE SECTEUR, à quelques exceptions près. Il est aussi important d’avoir ses bulletins de notes car les diplômes ne suffisent pas pour faire reconnaître une formation. LE FAIT DE VENIR de France NE VOUS DONNE AUCUNE PRIORITÉ OU AUCUN TRAITEMENT DE FAVEUR… SANS NOTE, SANS DIPLOMES, SANS PROGRAMME DETAILLÉS PAS DE PERMIS DE TRAVAIL ET DONC PAS D’EMPLOI. Les reconnaissances automatiques sont très rares. LA RECONNAISSANCE DE VOS DIPLOMES PAR LE GOUVERNEMENT DU QUEBEC NE VOUS ASSURE PAS D’ÊTRE RECONNU PAS LES ORDRES. Dans certains cas, il faudra prévoir de passer des cours supplémentaires pour valider ses acquis. Il est très conseillé d’entreprendre ces démarches de reconnaissance avant d’arriver sur place.

Les impôts sont directement prélevés sur vos salaires et se divisent entre le provincial (le plus cher) et le fédéral. Il faut néanmoins remplir une déclaration avant le 31 mars à chaque année. Les prix sont affichés sans les taxes qui sont de 6% pour la TPS (fédérale) et 7,5% pour la TVQ (qui s’applique aussi sur la TPS…). Lorsque vous allez dans un bar ou restaurant le salaire de la serveuse ou du serveur n’est pas compris. On ajoute au montant généralement l’équivalent des taxes. NE JOUEZ PAS VOS MAUDITS FRANÇAIS ET RESPECTEZ LE TRAVAIL DES AUTRES EN LAISSANT CE POURBOIRE.

Travailler au Québec

Tout d’abord il faut refaire son CV en indiquant les équivalents de vos diplômes (Licence = Bac au Québec, Master en bon français = Maîtrise au Québec). Au Québec l’expérience professionnelle est bien plus importante que vos diplômes, il faut donc la mettre en avant dans votre CV. Lors de vos entretiens, on cherchera à savoir ce que vous allez apporter à l’entreprise concrètement et non pas ce que vous avez fait… SVP ne vous prenez pas pour un dieu en envoyant votre CV en anglais… la langue officielle du Québec est uniquement le français. Ne vous inquiétez pas votre niveau sera testé pendant l’entretien si cela est requis.

Les relations au travail sont différentes et vous serez jugés sur vos réalisations et vos succès. Le tutoiement est de mise mais attention on tutoie son directeur de département mais pas celui d’un autre  département ou le VP de la compagnie. On dit bonjour le matin en arrivant mais on évite d’aller faire la bise aux femmes et de serrer la main à tout le monde. Évitez de venir dire à tout bout de champs qu’on fait comme ça en France en critiquant la manière de faire de vos collègues car très vite vous allez les fatiguer ou les énerver…

Il est préférable de privilégier la recherche d’emploi en région où le chômage est souvent moins important qu’à Montréal (8,7% en 2007). La ville de Québec est en pleine expansion avec un taux de chômage de 4,3% en 2007.  Ne vous limitez pas seulement à la métropole mais profitez de vos affinités culturelles pour aller en région…

Pour les salaires ne soyez pas trop gourmant au départ. Renseignez vous sur les salaires habituels dans votre branche. Généralement les Français pensent que les salaires au Québec sont incroyables mais cela n’est pas le cas, redescendez sur terre. De plus, le plus important au départ est d’obtenir une première expérience québécoise donc soyez prêt à travailler pour un peu moins d’argent au début. Si vous faites l’affaire, les promotions seront très rapides.

Pour vous aider dans vos démarches vous pouvez contacter le Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles ou des associations locales mais attention, on ne cherchera pas l’emploi pour vous. Un excellent moyen de s’intégrer et de trouver un emploi est de faire du bénévolat dans des associations de quartier.

Vivre au Québec

Il faut s’attendre à 4 ou 5 mois de neige dans l’année et quelques tempêtes durant l’hiver. Il ne faut pas s’inquiéter, on s’y fait très facilement à condition d’aimer les activités d’hiver (ski, raquette, etc.).

Les agences de location d’appartement n’existent pas au Québec. La majorité du temps vous aurez à transiger directement avec le propriétaire. La notation F5 n’existe pas, au Québec on parle de 51/2 = 5 pièces (dont la cuisine) et une salle de bain. Il faudra vous habituez à entendre vos voisins car l’isolation phonique est moins bonne qu’en France… le mieux est d’habiter au dernier étage et d’avoir un mur mitoyen en béton.

Le système bancaire est composé de banques (BMO, RBC) et de caisses populaires (Desjardins) qui sont les plus populaires auprès des Québécois. Je comparerais les caisses au Crédit Agricole en France… Vous n’aurez pas le droit tout de suite à une carte de crédit (VISA ou MasterCard) et il faudra voir pour une marge de crédit (équivalent d’un droit de découvert). De plus, on vous demandera votre preuve de résidence pour vous permettre d’ouvrir un compte. Au Québec toutes les opérations sont payantes (paiement, retrait d’argent, virements) mais des forfaits existes. Les chèques sont à bannir de vos habitudes. Prenez le temps de vous renseigner sur les REER (retraite) car vous devrez y penser si vous ne voulez pas mourir de faim pendant vos vieux jours.

La gastronomie québécoise est certainement la plus diversifiée d’Amérique du Nord. Il est possible de trouver un large choix de fromages non pasteurisés, d’alcools locaux (cidre, apéritifs, bières). Il y a beaucoup d’éleveurs qui cherchent à revenir à des méthodes de production traditionnelle. Le meilleur marché se trouve à Montréal (Marché Jean Talon), il est malheureusement difficile de retrouver autant de choix en région mais il y a généralement quelques producteurs locaux dans les marchés en région (Ste-Foy et Vieux Marché à Québec, le marché du Vieux-Port à Chicoutimi…). Si l’on cherche un peu, on peut trouver ce que l’on veut au Québec ce qui n’est vraiment pas le cas dans le Canada anglophone.

Les alcools sont un monopole d’état et sont vendus par la Société des Alcools du Québec (SAQ) qui en profite pour s’en mettre plein les poches. Le pire est qu’ils ne soutiennent même pas les producteurs locaux… L’avantage, c’est le large choix qu’on peut y trouver surtout dans les SAQ Sélection.

A part à Montréal, les transports en commun sont peu nombreux au Québec et souvent inefficaces… Bienvenu en Amérique du Nord ;) la voiture est de mise et les joies du déneigement d’hiver aussi.

Si vous souhaitez devenir propriétaire je vous conseille d’attendre 2 ans afin d’être sûr d’y rester. Les maisons sont moins chères qu’en France mais elles sont en bois, ne possèdent pas de volets (mystère nord américain non résolu à ce jour). Il est fortement conseillé de faire une expertise avant d’acheter et de se renseigner sur le système. Je ne peux en dire plus car c’est ma prochaine étape d’intégration.

Pour les enfants en bas âge, il existe des garderies publiques à 7 $ la journée (repas compris) ce qui est unique au Canada, attention, les places sont limités et nombre de familles sont obligés de recourir à des garderies privés et évidemment plus chères (même si un crédit d’impôt est accordé). Il est fréquent que les futurs parents réservent une place en garderie subventionné avant même d’avoir conçu l’enfant. Le congé de maternité pour les femmes est de pratiquement 1 an avec entre 70% et 50% de son salaire et de 5 semaines pour le père7. Il est possible que la mère transfert des mois au père.

L’éducation au Québec est majoritairement FRANCOPHONE et très certainement la moins onéreuse d’Amérique du Nord (Canada inclus). Il faut compter environ 10 000$ par année universitaire. Les grandes universités sont : l’Université de Montréal, le réseau  d’Université du Québec dans les régions et l’Université Laval. Il existe deux grandes universités anglophones : Concordia et Mc Gill.

[1]« Canada Québec » http://corsenap.canalblog.com/archives/2005/04/22/454719.html 

[2] « Québec otage de ses alliés » http://corsenap.canalblog.com/archives/2005/04/22/454871.html 

[3] « Lettre ouverte aux français qui se croient le nombril du monde » http://unoeilsurlequebec.blogs.letelegramme.com/tag/Denise+Bombardier 

[4] http://www.librairieduquebec.fr/ 

[5] http://www.france-quebec.org

[6] http://afquebec.ca/AFQ/Accueil.html 

[7] http://www.rqap.gouv.qc.ca/tableau/tableau-synthese.asp

8 décembre 2007

La société moderne et ses habitudes alimentaires

image1760D’après de nombreux spécialistes, l’obésité sera assurément le fléau du 21ième siècle pour l’humanité. Ce nouveau phénomène a pris une telle ampleur que l’on parle maintenant de pandémie planétaire1. Malheureusement, une grande majorité de la population n’a pas changé ses habitudes alimentaires et le taux d’obésité infantile continue de monter dans tous les pays industrialisés.

La première cause de cette situation est la vie sédentaire « moderne ». En effet, les activités physiques au travail et à la maison ont été fortement réduites durant ces cinquante dernières années. Les jeunes passent maintenant la majorité du temps devant la télévision ou les jeux vidéo au lieu de sortir à l’extérieur… on arrive même à avoir 2 ou 3 télévisions par maison (salon, cuisine, chambres). Il est incroyable d’entendre les parents dire « on lui a mis une télé dans sa chambre pour être tranquille » et pour l’engraisser pourrait-on ajouter.

La seconde cause est la consommation de la malbouffe dont nous inonde l’industrie agroalimentaire. En effet, les familles passent maintenant plus de temps à décongeler des plats tout fait et les mettre dans le micro-onde plutôt que de cuisiner. La consommation de plats préparés dans les ménages ne cesse d’augmenter (5% par an) depuis les années 80 en France.2

Ces deux causes nous amènent à une situation très critique : le taux de surpoids et d’obésité infantile (5-6 ans) sont respectivement de 18% et 4% en France3. On est loin des 30% des États-Unis d’Amérique4 mais le phénomène s’accélère. Nous allons connaître la première génération d’enfants qui n’aura jamais vu ses parents en cuisine, aux É-U ce cap a été passé il y a 30 ans.

L’argument principal des parents est qu’ils n’ont pas le temps de cuisiner et qu’ils sont fatigués après le travail. Pourtant, ils ont le temps d’aller dans des centres d’achats pour consommer, de jouer aux jeux vidéos, de se rendre au Mc Dégeux avec leurs enfants, d’attendre 30 minutes affalés devant la télé que la pizza ou les mets chinois soient livrés.

Dans l’esprit collectif faire la cuisine est quelque chose de difficile et long. Or cela est faux, il est possible de préparer de bons repas santé en moins de 30 minutes. La cuisine doit être un lieu de partage, un lieu où la famille s’y retrouve pour accomplir une action commune. En effet, faire la cuisine c’est prendre du plaisir, jouer avec les sens, les couleurs et les goûts… En somme, c’est être créatif !!! N’avez-vous jamais vu le visage souriant d’un enfant lorsqu’on lui dit que l’on va aller faire un gâteau ensemble (un vrai pas juste mélanger du lait avec de la poudre) et sa fierté lorsque celui-ci est servi à table. Est-ce que cela ne mérite pas de retourner aux fourneaux ?

De plus, la qualité de la matière première est importante. En France (et dans une moindre mesure au Québec) vous avez la chance d’avoir encore beaucoup de petits agriculteurs qui élèvent et cultivent de façon traditionnelle (sans hormone, sans antibiotique, sans OGM). Il est possible d’aller sur les marchés et de trouver des produits qui ont du goût et un apport alimentaire supérieur incontestable (chose de plus en plus rare au Québec à part dans les marchés de l’île de Montréal et au vieux marché de Québec).

Au lieu de passer 2-3 heures dans les centres d’achats, au cinéma ou dans les bars, il serait plus judicieux d’aller une ou deux fois par mois chercher de la viande directement chez l’éleveur. Les prix sont moins chers et les aliments de meilleure qualité. Exemple québécois : 5$/kg pour de la charolaise (environ 20$ chez Métro), 6,5$/kg pour du porc (environ 10-12$) et 15$/kg pour de l’agneau (environ 30-35$). De surcroit, tous ces animaux ont vu la lumière du jour, sont allés brouter dans le champ et ont été élevés avec respect. Les relations avec l’agriculteur permettent de revenir aux sources et d’avoir un controle sur l’origine des aliments. Il y a 30 ou 40 ans cette question ne se posait pas… tous les citadins avaient de la famille à la campagne. De nos jours, une grande partie de la population citadine n’a jamais mis les pieds dans une ferme, mangé des œufs frais, du poulet avec la chaire qui colle aux os, etc.

Néanmoins, pour ce faire il faut acheter en grande quantité (1/4 de bœuf, 1/2 cochon et 1/2 agneau, soit respectivement 80kg, 40kg et 20 kg) et les conserver au congélateur (surtout au Québec). De plus, tous les morceaux sont présents ce qui demande de vouloir et savoir cuisiner des plats mijotés (la préparation n’est pas longue mais le temps de cuisson est forcément long) que l’on n’a plus l’habitude de faire mais qui sont si facile à conserver dans des pots massons pour les jours où le temps nous manque. Au final, on gagne de l’argent et du temps à aller chez l’exploitant local. En fait, cela va demander 4 ou 5 fin de semaine dans l’année… combien de fins de semaine passez-vous devant vos télévisions ? Mijoter un plat ne veut pas dire rester devant, une fois préparré on peut vaquer à d'autres occupations.

De plus, pour vous aider à sortir avec les enfants l’été vous pouvez aller dans les fermes pour cueillir vos fruits et légumes (fraises, mûres, cerises, pommes, tomates, etc.) et faire vos propres confitures ou sauces tomates. Vous verrez c’est excellent comme activité de plein air. La fabrication maison de tous ces produits vous feront économiser beaucoup d’argent et vous redonneront des produits sains et goûteux. Cela devrait vous prendre 2-3 fins de semaine entre mai et septembre.

En outre, les conditions de production industrielle sont totalement inacceptables. Des canards qui n’ont jamais vu d’eau, des bœufs qui n’ont jamais brouté d’herbes, des poulets qui n’ont jamais mangé de grains et couru dans une bassecour, etc. On a réduit l’animal de la ferme à un produit alors que ce sont des êtres vivants qui sont à la base de notre survie (et oui ce n’est pas votre console de jeux qui fera vivre les enfants)… on voit la pauvre petite famille qui engraisse son petit chien ou sont petit chat et qui s’insurge devant les tests sur des rats de laboratoire. Mais que fait-on de ces millions d’animaux qui sont traités de la sorte alors que les besoins de la population ne le réclament pas (on est en surproduction… et on préfère détruire les surplus plutôt que le donner aux personnes qui en ont besoin dans le monde… vive l’Europe et l’AMERIQUE, notre modèle, des marchés). L’homme doit réapprendre à respecter la nature pour se respecter lui-même !!! Redévelopper son sens du goût.

La cuisine et le contact avec la campagne doivent revenir au cœur de nos préoccupations. La façon dont on se nourrit ou que l’on nourrit nos enfants auront un impact réel sur notre vie et leur avenir (obésité = diabète, hypertension, arrêt cardiaque, etc.). Manger ne doit pas être vu comme une contrainte mais comme un plaisir, une activité familiale (arrêtons Mickey et Mc Dégeux) et une façon de partager. Le repas autour de la table tous les soirs sans télévision doit reprendre sa place. Vous allez voir on peut discuter et échanger lors des repas… raconter sa journée et développer ses idées sur pleins de sujets (écologie, politique, phénomènes de société, activités scolaires, histoires de quartier).

De plus, l’obésité et la malbouffe sont pire que la cigarette et l’alcool car ils attaquent toutes les strates de notre société (méthode industrielle de production, distribution, préparation, habitudes alimentaires, etc.). Une partie de la population, la moins bien nantie, n’a même plus accès à de la nourriture saine.

Finalement, lorsque vous achetez un plat tout fait gardez l’image suivante : l’Etats-unien Morgan Spurlock5 a laissé un Big Mac pendant un an dans un bureau et il n’y a pas eu de pourriture, d’odeur, de développement d’asticots… sauf la salade qui était desséchée !!! Pour une boulette de viande d’un burger, la viande provient de 60 bœufs différents et provenant de plusieurs états.

Références

[1] International Association for the Study of Obesity (IASO) Communiqué de presse, (17 mars 2003).
[2]La consommation alimentaire depuis 40 ans.
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip846.pdf
[3] http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_actu.php?id_article=4043&langue=fr
[4] Estimation de l’OCDE www.oecd.org/home/0,3305,fr_2649_201185_1_1_1_1_1,00.html
[5] Livre « Don’t Eat This Book – Fast food and the super size of America» publié en 2005 aux éditions G. P. Putman’s Sons.

5 décembre 2007

Québécois francophone – espèce en voie de disparition !!!

lefrancaisdabord_1979

Cette photographie a été prise en 1979... où en est la société québécoise moins de 30 ans après ?

Le dernier recensement du gouvernement du Canada montre clairement et sans doute possible que le français recule fortement dans l’ensemble du pays. Les francophones ne représentent plus que 21% de la population totale du Canada.

Le plus inquiétant pour la pérennité du fait français en Amérique du Nord est la diminution de la partie francophone au Québec. Elle est maintenant en dessous de la barre des 80%... C’est historique pour de la province.

Deux phénomènes expliquent cet état de fait : l’accroissement de la natalité chez les anglophones (tant mieux pour eux et félicitations aux nouveaux parents) et surtout le choix de l’utilisation de l’anglais par 56% des immigrants allophones.

Ces dernières années, les québécois ont amélioré leur maîtrise de la langue anglaise (43,4 % des francophones se disent bilingues) contrairement aux anglophones du Canada (9 % des anglophones se disent bilingues) qui sont restés majoritairement unilingues… belle exemple d’ouverture pour ceux qui crient sans cesse contre la dictature des francophones. Il est grand temps que la population québécoise prenne conscience que le français est réellement en danger, la loi 101 ne suffit plus.

Pour ce faire, le gouvernement québécois devraient agir sur plusieurs fronts à la fois : rendre obligatoire la maîtrise de la langue française aux immigrants allophones et anglophones, valoriser les immigrants apprenant le français (bourse d’études, quota d’emploi dans les services publiques, favoriser leur employabilité par Emploi-Québec) et favoriser l’apprentissage d’autres langues étrangères dans les écoles publiques (espagnole par exemple). Ces réformes demandent du courage politique ce qui n’est pas le cas de nos dirigeants actuels.

En outre, il est temps que le PLQ et l’ADQ acceptent de discuter et de débattre du projet de loi 195 du PQ (finis les politicailleries, on parle de l’avenir de la société). On peut y apporter des modifications mais il est temps de renforcer et d’imposer le français dans la société québécoise d’une manière ou d’une autre.

Mes propositions sont un peu extrêmes mais la situation le réclame… De plus, la société québécoise a fait sa part du travail en devenant bilingue alors que le reste du pays continue d’être unilingue. Aux grands maux, les grands remèdes.  Des politiques similaires ont été appliquées dans plusieurs pays d’Europe sans que l’on crie au fascisme ou que l’on invoque les droits et libertés de chacun… Le Québec est francophone, les personnes arrivant ici doivent bien s’attendre à devoir le parler, nan ! Ou suis-je complètement ignorant et naïf…

Je suis moi-même immigrant donc je n’ai aucun souci à discuter de ce sujet et je soutiens sans restriction les québécois allant dans ce sens. J’ai voyagé et habité dans différents pays européens,  j’ai fait mes études avec majoritairement des étrangers… je peux vous assurer que le Québec et les québécois ne sont ni racistes, ni fermés. Ils souhaitent simplement que le respect soit mutuel et cela passe par l’apprentissage de la langue français.

Références :

http://www12.statcan.ca/francais/census01/products/analytic/companion/lang/bilingual_f.cfm#rise

http://www.ledevoir.com/2007/12/05/167317.html

http://www.ledevoir.com/2007/12/05/167309.html?fe=2596&fp=247699&fr=56057

4 décembre 2007

Un Tram à Québec...

bordeaux_tram1Depuis plusieurs mois, le débat sur la construction d’un Tram à Québec fait rage. En effet, une partie de la population est contre et les pouvoirs politiques sont fébriles. Pourquoi ? Esprit individualiste d’une partie de la population et mauvaises raisons budgétaires. Pourtant, les avantages d’un Tram sont nombreux et démontrés à travers les nombreuses réalisations à travers le monde (Bordeaux, Montpellier, etc.).

Tout d’abord, un Tram permet une plus grande régularité des transports en commun et une intensification du trafic aux heures de pointe (toutes les 2-3 minutes à Bordeaux). Les Trams automatiques permettent d’allonger les heures de service (jusqu’à 2h00 à Bordeaux) et donc de redynamiser les centres villes le soir en évitant les problèmes d’alcools au volant, de fatigue, de bruit, de stationnement…

Ensuite, un Tram restreint drastiquement les possibilités de circulation des voitures. C’est plutôt une bonne chose pour lutter contre la pollution et les désagréments sonores des voitures. Il force également les plus réfractaires à prendre les transports en commun ce qui n’est pas un mal (en effet, quand on passe 1 heure dans le trafic à cause du Tram on finit par considérer la possibilité de l’utiliser). De plus, des stationnements gratuits pour les voitures aux extrémités des lignes permettent de faciliter l’utilisation du Tram pour les personnes habitant à l’extérieure de la ville.

Mon expérience à Bordeaux m’a permis de vivre sans et avec le Tram. Au départ, il y a pas mal d’inconvénients dus aux travaux mais après c’est la libération. On n’hésite plus à se rendre au centre ville pour aller boire un verre et profiter des parcs et lieux publiques. Pour le travail, on évite le trafic du matin et on rentre moins fatigué. Les fréquences possibles avec ce nouveau type de Tram permettent aux usagés de ne jamais attendre plus de 10 minutes et de se rendre partout en 20-30 minutes.

Néanmoins, il faut que le tracé du Tram soit étudié à la loupe car son succès en dépendra fortement (Le parc technologique et l’université doivent être desservis en priorité). De plus, il serait temps que la ville de Québec se dote d’une véritable politique de transports en commun… facilité d’accès, prix accessibles, respect des usages et des règles de circulation des bus (la courtoisie serait un plus). Les lacunes du présent système de transports sont multiples et beaucoup se découragent et prennent leurs voitures, malheureusement ce thème majeur pour redynamiser et reconcentrer la ville de Québec n’a pas été assez au cœur de la dernière campagne électorale. De plus, n’oublions pas que la majorité de la population est pour… on attend des actions concrètes pour aller en ce sens !

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3 décembre 2007

Projet de loi sur l'identité québécoise

PQ_RGB_2_thumb_homeIl y a quelques mois, la nouvelle chef du Parti Québécois, Pauline Marois, a déposé un projet de loi sur l’identité québécoise (http://www.pq.org/?menu=5&menu2=e3&q=node/1403) qui réaffirme le caractère francophone de la province, prévoit des mesures contraignantes pour que les immigrants allophones apprennent le français, donne des nouveaux droits aux immigrants pour exiger un soutien dans l’apprentissage du français et renforce la loi 101 qui au fil des années a été entièrement vidée de son contenu (le dernier jugement de la Cour Suprême du Québec en dit long). En tant que récent immigrant au Québec, je soutiens sans restriction ce projet.

Mon expérience professionnelle à Québec me démontre qu’il y a urgence en matière de pérennité de la langue française comme outil de travail dans les entreprises québécoises. Par exemple, il n’est pas rare de trouver des immigrants installés depuis 10 ans à Québec et ne parlant qu’anglais au travail. Néanmoins, la faute est partagée entre les uns ne faisant aucun effort et les autres qui n’imposent pas le français, au moins, dans les discussions extra professionnelles… il est facile de dire que les gens ne font pas d’effort mais il faut aussi leurs montrer l’intérêt d’apprendre le français sur un continent largement dominé par la langue anglaise.

Par exemple, la compétence de savoir parler français d’un immigrant allophone devrait être retenue lors des promotions et des notations pour les augmentations de salaire annuelles. Les postes de direction ne devraient être accessibles qu’aux personnes maîtrisant un minimum la langue française (c’est bien le cas pour l’anglais même à des postes où cela n’est pas nécessaire). En effet, lorsque l’on analyse la situation de plus près, on s’aperçoit que les perdants sont les francophones unilingues et les immigrants allophones qui ont appris uniquement le français afin de respecter la société d’accueil et mieux s’y intégrer.

De plus, la laïcité devrait faire l’objet d’un article séparé dans le projet. En effet, l’article 50.1 n’est pas suffisant… l’exemple de la France démontre la possibilité d’application d’une telle loi sans aucun problème dans les écoles et lieux publics malgré ce qu’en disaient les détracteurs du projet. En effet, la commission Bouchard-Taylor démontre bien l’urgence d’agir. Le malaise est profond et risque de diviser la société québécoise.

Articles de référence :

Le français perd du terrain http://www.cyberpresse.ca/article/20071204/CPACTUALITES/71204038

Apprentissage de la langue nationale - Quand les régions imposent leur volonté http://www.ledevoir.com/2007/11/17/164784.html

3 décembre 2007

"Super Size Me"

superLors de mon séjour à Vancouver, j’ai eu l’occasion d’acheter le livre de Morgan Spurlock qui en dit long sur les habitudes alimentaires de la société moderne. Malheureusement, ce livre n’est pas traduit en français à ma connaissance.

Il est impressionnant de voir que nos élites politiques ne prennent pas de mesures concrètes pour diminuer la consommation de la mal bouffe (sauf récemment dans les écoles mais il faudrait changer les mentalités à la maison). En effet, cela va être un véritable fléau pour les 50 ans prochaines années. La montée de l’obésité a pour conséquence une augmentation, entre autres, du cholestérol, du diabète, des problèmes cardiaques, etc.

On pointe du doigt les fumeurs qui coûteraient une fortune en soins médicaux à la société mais la mal bouffe va être encore pire. Il est temps de réagir et d’interdire par des moyens légaux ce type d’alimentation qui rend nos enfants obèses, léthargiques et en mauvaise santé (30% des enfants sont en surpoids ou obèse).

L’expérience faite par l’auteur est réellement intéressante et j’espère que cela va permettre de faire réfléchir une partie de la population qui ne prend plus le temps de faire à manger. Il ne faudrait pas oublier que l’action de se nourrir est la plus importante pour notre organisme. La cuisine devrait être enseignée dans nos écoles afin de faire découvrir les goûts et les saveurs à nos enfants.

En effet, il faut se battre pour trouver de la viande sans hormone et sans antibiotique au Québec (au moins on en trouve ce n’est pas le cas dans le reste du Canada)… de la viande avec du goût !!! Nous appliquons chez nous la politique de l’éleveur au consommateur. Cela nous a pris 1,5 ans mais nous avons fini par trouver des petits exploitants dont les animaux voient le jour et peuvent se promener dans les champs. La viande en ressort plus goûteux, plus tendre… le prix est bien moins cher qu’à l’épicerie. Le seul hic est qu’il faut acheter des animaux entiers ou des demi-bêtes (le quart pour le bœuf). Heureusement, la conservation sous vide et la congélation nous permettent de nous en sortir.

Il serait temps que la population réalise les méfaits de la mal bouffe… le contrôle de notre alimentation est important pour notre santé et pour la sauvegarde de notre culture. En effet, les plats industriels sont tous les mêmes… sans goûts.

Je pourrais donner quelques adresses pour les personnes vivant autours de la ville de Québec et du Saguenay. Il est possible de trouver de l’agneau, du porc, du bœuf, du lapin et de l’oie.

3 décembre 2007

Réflexions sur la campagne "be love"

bbJe vais bientôt être père et je m’insurge contre la nouvelle campagne « be love » du gouvernement dans nos écoles pour faciliter l’accès aux préservatifs. Si le principe est louable, la forme quant-à-elle est inacceptable. En fait, l’utilisation de l’anglais dans nos écoles pour sensibiliser les plus jeunes aux risques du SIDA est à la fois dangereuse et ridicule. Par exemple, il aurait été préférable d’utiliser « amoureux de la vie » ou « amour et vie »… le message aurait été bien plus claire et efficace. Et je n’ai réfléchi que quelques minutes… des professionnels de la communication pourraient certainement trouver quelque chose de mieux !

Est-ce qu’il ne serait pas temps que les syndicats des professeurs, des parents d’élèves et des proviseurs agissent pour faire respecter la langue de la république dans nos écoles ? Nos enfants parlent et écrivent de moins en moins bien le français… il paraît même que 25% de nos jeunes à la sortie du premier cycle primaire ont de la difficulté pour comprendre ce qu’ils lisent en français (http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/12/04/01001-20071204ARTFIG00195-les-ecoliers-francais-lisentde-moins-en-moins-bien.php). Lorsque j’ai passé mon doctorat, j’ai eu à corriger des copies d’élèves de l’ENSAM en dernière année. Le niveau était catastrophique, orthographe mais aussi grammaire et structure... les étudiants étrangers avaient une meilleure maîtrise de la langue écrite. Je ne dis pas qu’il faut être parfait mais un ingénieur doit être capable d’articuler et de faire passer son message clairement et limpidement par écrit.

Je pense qu’il est du devoir des professeurs, proviseurs et parents de se battre pour l’avenir de nos enfants. OUI à l’apprentissage des langues étrangères et NON à l’affaiblissement du français dans nos écoles. A l’heure de la mondialisation, il est grand temps que les français s’affirment. Défendre son patrimoine dans un esprit de partage n’est pas passéiste ou ringard comme veulent nous le faire croire nos élites.

J’espère que le corps enseignant et les parents d’élèves vont s’organiser pour faire passer le message à notre gouvernement qui confond ouverture sur le monde et soumission au culte anglo-saxon. Bonne journée,

3 décembre 2007

Lettre ouverte à M. Sarkosy Président de la République française

Objet : Francophonie quel avenir?

Monsieur le Président de la République,

Je vous écris ce courrier pour vous faire part de mon extrême inquiétude concernant les dernières actions de votre gouvernement pour défendre la langue française comme langue de communication internationale.

Votre discours de mars dernier à Caen était certes prometteur. Il réaffirmait l’importance du français pour votre gouvernement et défendait les langues régionales qui font la richesse de notre pays. Toutefois, la ratification du protocole de Londres vient tout simplement sonner le glas de la langue française dans le domaine technique. En plus du désastre linguistique, cela aura pour conséquence certaine une diminution de la compétitivité de nos entreprises sur le territoire national et d’engendrer un climat d’insécurité pour nos PME. Le plus ironique dans l’histoire, c’est que ce projet de loi a été défendu en partie par notre Ministre de la Francophonie! Heureusement, des Etats responsable tels que l’Espagne, l’Italie, l’Autriche, la Pologne, etc. refusent catégoriquement cet atteinte irrespectueuse à leurs langues nationales.

Ensuite, la nomination de M. Kouchner comme Ministre des Affaires étrangères est une véritable source d’inquiétude pour le monde francophone. En effet, le chapitre « L’anglais avenir de la francophonie » de son livre intitulé «La fabrique démocratique » en dit long. Comment peut-il prétendre défendre la langue française dans les institutions internationales et particulièrement en Europe avec une telle idéologie? D’ailleurs, pas plus tard qu’hier, j’ai pu apprécier le sens du devoir de notre nouveau « Secretary for Foreign Affairs ». En effet, en allumant la télévision dans ma chambre d’hôtel de Vancouver je suis tombé sur notre cher Ministre expliquant votre politique extérieure en anglais « of course » sur la chaîne locale KCTS9. C’est un bel exemple pour les représentants des autres pays qui continuent, tant bien que mal, à utiliser préférentiellement la langue française dans la diplomatie.

Enfin, les propos de votre Ministre de l’Education nationale ne sont guères plus encourageants . Son objectif principal n’est pas d’élever le niveau de nos enfants, mais rien de moins que de rendre notre pays bilingue. Idée très intéressante si elle avait pour but de diversifier l’apprentissage des langues (régionales et frontalières)… mais honnêtement personne n’est dupe, son souhait est d’imposer encore plus le « globish » alors que le niveau de français des jeunes écoliers n’a jamais été aussi bas.

Nous passerons sous silence les pratiques de votre Ministre de l’Economie…

Vous comprendrez aisément mon inquiétude face à ces actions concrètes qui font peser une épée de Damoclès sur le rôle international de la langue française et de la diversité linguistique et culturelle mondiale. De plus, je ne vois pas comment toutes ces actions vont vous aider à renforcer (ou défendre) le plurilinguisme des institutions européennes. D’ailleurs, ce dernier n’est qu’une façade puisque par exemple, la totalité des documents pour obtenir des fonds publics (http://cordis.europa.eu/fp7/calls_fr.html) sont uniquement disponibles en anglais… C’est encore une belle preuve d’ouverture vers les peuples européens et leurs diversités. Ne nous étonnons plus qu’une partie des Européens ne se reconnaissent plus dans l’Europe d’aujourd’hui.

J’attends avec impatience des actions concrètes en faveur de la Francophonie de votre gouvernement afin que vous respectiez vos promesses électorales de mars 2007. Cette Francophonie est importante pour la défense de la diversité culturelle face à l’hégémonie de l’anglais, mais aussi pour la diplomatie française car sans l’appui de pays membres de la Francophonie, il n’est pas sûr que la France ait eu gain de cause lors des longues discussions sur la guerre en Irak à l’ONU.

Je pense que le prochain Sommet de la Francophonie à Québec en 2008, dans le cadre des célébrations du 400ième anniversaire de la fondation de Québec, mais aussi les 400 ans de la présence française continue en Amérique, sera l’occasion pour nous de connaître vos véritables intentions vis-à-vis de la défense active de la langue française comme langue de communication internationale.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République française, mes sentiments les plus distingués.

Référence :

Excellent article sur le bilinguisme à l'âge précoce

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17493&id_forum=1566467&var_mode=recalcul#commentaire1566467

28 juillet 2005

Pourquoi veulent-ils tuer le français ?

9782226158628

Ma dernière lecture m’a appris beaucoup de choses sur la façon dont la francophonie est gérée en France. Une véritable politique de sabotage de la langue française est mise en œuvre depuis plusieurs années par les ministres de l’éducation nationale (savez-vous que l'on enseigne plus le subjonctif à l'école sauf pour la 3ième personne), l’ère Chirac est la plus catastrophique pour notre culture. De plus, la défense de la langue française dans les institutions internationales par la France est tout simplement ridicule (30 000€/an pour permettre la création de nouvelles terminologies pour les nouveaux concepts etc.).

C’est un livre à lire absolument, il développe clairement la situation de la langue française en France, en Europe et dans le monde. Il expose les dangers d’une homogénéisation des institutions internationales et de la pérennité de la diversité culturelle et linguistique de notre continent. Les rappels historiques permettent de mieux cadrer et comprendre les défis auxquels le monde francophone (culturel, économique, politique) doit faire face pour les 50 prochaines années.

Je le conseille à tous ceux souhaitent s’ouvrir au-delà du monde anglo-saxon. Il temps que les français sautent dans le train de la francophonie… il nous faut de véritables politiques linguistiques internationales avec des moyens.

Nous pouvons remercier tous les pays francophones du monde, environ 50 états, de défendre sans nous notre langue, la diversité de la culture francophone et par extension la diversité culturelle et linguistique du monde (avec les lusophones et les hispanophones qui ont compris les enjeux d’une tel défense.). La France est la grande absente… aux paroles il faut des actes concrets.

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